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Projet de création 2024

« La forêt des larmes »

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« La forêt des larmes » est une installation-spectacle immersive conçue comme une exploration poétique à la découverte du mystère des larmes, pour très jeunes enfants, dès 6 mois, mais aussi pour les adultes les accompagnants. 

 

Cette proposition désire en effet aborder ce sujet par deux portes d’entrée complémentaires et nécessaires : une première ludique, décomplexée et pleine d’humour, adaptée aux tous petits, une seconde plus éclairante et réflexive sur les logiques, rôles et les vertus de la larme, adressée aux adultes.

 

Cette exploration est aussi forêt car elle s’inspire de cette structure vivante :

*la strate muscinale (mousses et champignons) ou les larmes retenues,

*la strate herbacée (fleurs, fougères et hautes herbes) ou les larmes qui coulent,

*la strate arbustive (arbrisseaux ou arbustes) ou les larmes expressives,

*la strate arborescente (arbres adultes) ou les larmes explosives !

 

Technique : 

 

Installation-spectacle immersive composée de tissus teints en shibori et suspendus dans un espace parallélépipède autonome (structure aluminium) de 7X7X3m.

 

Public petite enfance à partir de 6 mois.

 

2 interprètes (danse/acrobatie/clown et musique), 1 régisseur son et lumière.

 

La jauge de ce spectacle est restreinte : 50 enfants et adultes rassemblés, maximum.

 

Cette exploration dure 30 minutes.

 

Une occultation à 80 pour cent est nécessaire.

Description du projet :

 

 

Sur un tapis tressé et teint en indigo, le public est embarqué sur une rivière imaginaire, invité à emprunter tous ensemble ce drôle de chemin, afin de suivre une interprète acrobate, une musicienne et de nombreux petits instruments/objets bricolés, dont les rythmes et les sons ponctuent cette traversée.

 

Ce chemin s’adapte aux lieux d’accueil : il fait le lien avec l’espace des manteaux, chaussures, sacs, et l’espace de la représentation à proprement parlé.

 

 

À l’issue de ce voyage d’introduction, enfants et accompagnants abordent dans une scénographie de forêt : des bandes de tissus, teints à la manière des shiboris et ponctuées d’impressions florales, sont suspendus partout dans l’espace. Chacun prend place, allongé ou assis, effleuré par ces bandes textiles, sur de gros coussins moelleux.

 

Au coeur de cette atmosphère confortable, la chanteuse et musicienne entame un concert de comptines, écrites spécialement pour le spectacle, sur des compositions originales, agrémentées de jeux de bouche et de regards encourageant la participation du public.

 

La danseuse acrobate accompagne ces partitions de chorégraphies expressionnistes, acrobatiques et souvent clownesques, en grande proximité des spectateurs, évoquant les multiples facettes émotionnelles de ce phénomène des larmes, bien familier aux tous petits, et aux plus grands.

 

Le fil de ce temps partagé articule une progression douce des larmes… en rires !

 

Des adresses aux adultes sous forme de questions sont déposées à la manière des petits cailloux du Petit Poucet : comment ne pas perdre le chemin des larmes de nos tous petits et aussi de nos tous grands, de nos tous vieux, et de nous mêmes toute la vie ?

 

Des vidéos sont ponctuellement projetées : ces images proposent des montages artisanaux d’animations dessinées, réalisées avec la technique de la rotoscopie, à partir d’êtres vivants en mouvements, enfants, humains, animaux, végétaux, éléments naturels, visions. La présence de ces êtres, habitants de cette forêt de tissus, nous interroge sur l’universalité des larmes et leurs modes d’être, par une transposition poétique et quelque peu surréaliste : Les lapins pleurent ils ? Et les montagnes ? Et les pissenlits ? Qui pleure pour rire, pour attirer l’attention, par désespoir, parce qu’ils ont mal, parce qu’ils sont fatigués ou juste énervés ? Qu’est ce qui énerve un mouton ? La mer peut-elle être folle de rage ? D’où vient ce minuscule sanglot dans cette fourmilière ? Les flocons de neige ont ils parfois envie de pleurer ?

 

Chaque comptine, poème, pensée éveillée, emmène les enfants dans une des facettes d’un kaléidoscope de larmes, creusant avec nuance l’exploration de ce phénomène tant physique qu’émotionnel.

On observe en effet au microscope que la structure des larmes est fort différente selon ses intentions.

 

À l’issue de la représentation, nous espérons que chacun, enfants, parents, accompagnants de tous âges, se seront tout en douceur réconciliés avec leurs larmes.

 

 

« Plutôt que de réprimer ou de tenter de maîtriser nos larmes, nous devrions les accueillir avec reconnaissance, car même au summum de l’angoisse ou du désespoir, elles indiquent que notre psychisme s’exprime et se défend. Un bébé privé de toute affection et laissé à lui-même continue de crier, mais cesse totalement de pleurer… Quand les larmes sont à jamais taries, c’est que nous avons abandonné tout espoir. » Psychologie, « Pourquoi les larmes font du bien », 2009.

 

 

 BIBLIOGRAPHIE

 

Albums jeunesse :

« Les larmes » Sibylle Delacroix

« Schmélele et l'Eugénie des larmes », Claude Ponti

 

 

Film :

« Ces pleurs qui nous lient », réalisé par Anne Jochum

https://vimeo.com/ondemand/cespleursquinouslient/466689503

 

« Pourquoi un tout petit pleure-t-il ? Comment réagir et comment interpréter ses larmes ? Dans ce beau documentaire qui touche juste sans culpabiliser personne, des spécialistes apportent des réponses, des parents des témoignages.

Petit à petit, la larme cesse d’être une inconnue : car elle a sa logique, son rôle et ses vertus. Surtout, elle se comprend vraiment à la lumière des dernières avancées scientifiques : en fonction de ce qu’on a compris d’elle, on saura réagir, comment répondre au mieux et cesser de se sentir, en tant que parents, à la fois impuissants et incompétents ou, en tant que professionnels, simplement démunis. Ni l’un ni l’autre, les adultes avertis sauront à la fois dédramatiser les pleurs, faire la part de leurs propres émotions, et mieux appréhender les mécaniques des émotions, de l’empathie, voie royale pour que l’enfant devienne « pleinement humain ».

« Au jour d’aujourd’hui en France, aucun professionnel de santé ou dans le paramédical ou dans l’éducation n’a de formation initiale sur les pleurs. C’est gravissime » explique le psychologue clinicien Eric Binet. Le documentaire d’Anne Jochum permet, en 53 minutes, de combler cette lacune. »

 

 

Philosophie :

« La joie des larmes, une philosophie des pleurs », Francis Métivier

« Traité des larmes », Catherine Chalier

 

 

Histoire :

« Des larmes au rire : Les Émotions et les sentiments dans l’art », Claire d’Harcourt.

« Histoire des larmes 18ème et 19ème siècle », Vincent Buffault.

 

 

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